lundi 26 octobre 2015

Your higness

Depuis quelques temps, il y a enfin des acteurs dont je retiens le nom et le visage. C'est peut-être rien pour vous, mais sachez que je confonds encore Tom Cruise et Brad Pitt, donc pour moi, ça veut dire beaucoup. Il y a peu, j'ai découvert un film qui regroupe trois ou quatre des acteurs que j'aime bien. James Franco, Danny McBride et Zooey Deschannel partageant une folle aventure, je ne pouvais pas passer à coté.

Your higness ( Votre Majesté en vf ) est un film fabuleux qui date de 2011. Comment ai-je donc pu passer à coté toutes ces années? Excellente question. Je dois avouer que le réalisateur David Gordon Green m'était complétement inconnu, jusqu'à ce que je me rende compte il y a deux minutes qu'en fait, Pineapple Express, c'est aussi lui. Un point en plus.

En lisant le synopsis, je n'ai pas pu m’empêcher de penser à Tenacious D - je reviendrais en parler -, c'était donc un très bon signe en plus. J'avais très envie de découvrir cette histoire de quête et de chevaliers. Ouioui, une quête. Mais pas la quête de la dalle de l'arraché qui te pousse à parcourir des kilomètres en patins à roulettes en pleine nuit pour vider le distributeur de cookies de la plage ( oui, ma vie est palpitante ). Non! Dans ce film, la quête est noble et dangereuse!

Ow Fabious, ce prince si charmant


Alors oui, je vais lâchement copier/coller le résumé d'Allo ciné parce que je suis nulle en résumé de films.

Thadeous a grandi dans l'ombre de Fabious, le premier-né et prétendant au trône, dont les exploits sans cesse renouvelés lui valent l'adoration de son peuple. Las de se voir dénier le prestige, les révérences et une ascension possible à la couronne, Thadeous s'adonne aux plaisirs faciles que lui procurent les herbes magiques, les potions alcoolisées et les jouvencelles de petite vertu, jusqu'au jour où la promise de Fabious et future reine Belladonna disparaît aux mains de l'infâme sorcier Leezar. Sa majesté de père livre enfin à sa chiffe molle de fils un ultimatum : se ressaisir et aider son aîné à délivrer sa bien-aimée ou se voir banni du royaume.

Merci Allociné.

C'est donc une quête fantastique, avec des vrais méchants, des vrais trolls, de la vraie magie et des vraies blagues. Les personnages sont à la fois tête à claques et attachants. On se reconnait dans Thadéous tout en ayant envie de le frapper à chaque fois qu'il est.. lui-même en fait. En ce qui concerne Fabious, la magie de son rôle tient en grande partie à son cheveux sur la langue, James Franco est fabuleux en grand frère dévoué et amoureux transi. Il est aussi nunuche que sa promise, qui est pourtant sacrément à l'ouest. J'ai aussi apprécié la présence d'un personnage féminin qui envoie du lourd. Bien sur, ça contrebalance pas la majorité écrasante de mecs, mais au moins, on nous épargne le 100 % quiche, j'aurais presque envie d'applaudir.
Les paysages rappellent parfois Skyrim, on s'attendrait presque à croiser un Khajiit. D'ailleurs, question créatures, on retrouve le travail de Mike Elizalde, qui apporte de la prestance au film. Là où tout aurait pu tourner à la parodie, on savoure un travail de qualité et un bel hommage aux films d'action fantastique.




Your higness est donc un film sympathique, un travail de qualité, soigné, mais qui manque peut être un poil du truc en plus. Voir enfin une vraie quête à l'ancienne provoque des situations improbables et bien trippantes, on se fait plaisir, mais on en reparle pas pendant huit jours. - sauf moi, mais c'est parce que je radote tout le temps. - Il ne fait pas le poids face à Pineapple Express, mais je trouverais toujours un dimanche après-midi à lui accorder. Quand-même.

samedi 24 octobre 2015

La dame de la bibliothèque

Quand on est gamin, il y a des personnes qu'on imagine pas ailleurs que dans ce qu'on imagine être leur milieu naturel. La dame de la cantine est la dame de la cantine, tout comme la dame de la bibliothèque est la dame de la bibliothèque.
Le jour ou j'ai compris que ma logique avait une faille, c'est le jour ou je me suis rendue compte que la dame de la bibliothèque était aussi ma maman.

Avoir une mère bibliothécaire, c'est un peu comme avoir des billets d'avions gratuits à tout jamais pour toutes les destinations et même au-delà. Je crois bien que notre relation tourne au trois quarts autour des livres, et la moitié de mes souvenirs d'enfance sont liés aux livres ou à la médiathèque. Il faut dire que pendant dix ans, on habitait en face de la bibliothèque. J'y restais jusqu'à la fermeture et quand je finissais ma pile de livres dans ma chambre, il me suffisait de marcher quinze mètres pour trouver de nouveaux bouquins à dévorer. La vie était plutôt chouette.

Bien sur, j'ai eu droit à quelques privilèges. Le choix cornélien des quatre livres maximum ne m'a jamais tracassé, il m'arrivait régulièrement d'avoir dix ou quinze livres empruntés en même temps. Les pénalités de retard n'existaient pas, ce qui me pose de légers soucis quand je vais à la bibliothèque de mon école maintenant. Quand j'en avais marre de lire, je trouvais toujours de quoi m'occuper. Ma mère me confiait des missions de la plus haute importance comme ranger les livres que les gens laissaient sur les tables. Je m'installais parfois sur le fauteuil de l'accueil pour dire bonjour aux gens qui entraient, et certains jours, j'ai même eu l'honneur de bip-biper les livres qui partaient en vacances chez des lecteurs. La médiathèque était mon royaume, les livres, mes fidèles amis, ma maman, la Reine du Royaume des Livres. C'était le bon vieux temps.


J'ai donc grandi avec les livres. Ils étaient mes jouets, mes copains, mes amis, mes professeurs. Avec ma mère, on parlait peu, mais on lisait beaucoup. A travers les livres qu'elle me conseillait, je sentais qu'elle comprenait ce qui me passait par la tête. Bien sur, le jour ou elle m'a rapporté un livre sur une étudiante qui se prostituait pour payer ses études, je me suis demandée si il y avait un message caché. Apparemment non. Je suis plutôt soulagée.

Quand j'ai commencé à poser mille et une questions inutiles sur le pourquoi du comment de tout et n'importe quoi est arrivée la question fatidique du "Comment on fait les bébés?". Si certains parents sont complétement démunis face à cette question, ma mère, en bonne dame de la bibliothèque spécialiste de la jeunesse ne s'est pas laissée démontée. Il a suffit d'un livre, et tout était clair, je pouvais aller frimer devant les copains de l'école qui en étaient encore aux cigognes et autres choux. Merci Babette Cole et son fameux livre Comment on fait les bébés! Encore aujourd'hui, je repense souvent à ce livre si fabuleux, amusant, décomplexé et pédagogique. Quand certains parents inculquent malgré eux l'idée que le sexe, c'est mal, tomber sur une maman qui vous sort le kamasutra en montgolfière, c'est plutôt chouette. 


Bien sur, j'ai fini par laisser tomber la Papaothèque et les J'aime lire pour me lancer dans des lectures de plus grande envergure - Harry Potter je crie ton nom! Hum pardon. - mais je garde pour la littérature jeunesse une vraie affection. Il faut aussi bien admettre qu'on trouve en littérature jeunesse une créativité qu'on trouve peu ailleurs. De jolis papiers, des illustrations débordantes d'imagination, du pop-up aux livres en tissus en passant par de magnifiques gravures, les livres sont de beaux objets, ce qui devient plus rare en littérature adulte. 

Je pense que c'est en partie de voir ma dame de la bibliothèque toujours aussi passionnée par ce qu'elle fait qui fait que je garde mes yeux d'enfants dans ce domaine. Parce que soyons honnêtes, elle pourrait refourguer chaque année les mêmes bouquins aux enfants sans se poser trop de questions. Mais non. Nos week-ends mère-fille ont commencés par les salons du livre, ou je la voyais dégainer son petit carnet pour noter des noms d'auteurs, d'illustrateurs, d'éditeurs. En une seconde, elle peut dire "Non, ce livre, on l'a déjà" - Coucou la mémoire, c'est pas comme si ils avaient des milliers de livres dans sa bibliothèque hein -. Elle papote avec tout le monde, pose mille et une questions, demande si ils font des interventions dans les médiathèques. Elle s'inscrit à des stages, pour apprendre à mieux raconter les histoires, travailler ses voix pour passer de la grenouille au petit chat puis au Roi encore mieux qu'avant. Elle organise des soirées pyjama à la médiathèque, et elle aussi vient en pyjama. Elle prépare Halloween, Noël, réfléchit à des thèmes, des animations. Vingt ans de métier mais il faut croire que sa passion ne s’essouffle pas. Avouons-le, une dame de la bibliothèque pareille, ça fait rêver.




La lecture, c'est une histoire de famille chez nous. Ma grand-mère, ma mère et moi, on se fait tourner les livres, on commente, débat, échange. On aura toujours un livre dans le sac, parce qu'on sait jamais ce qui peut arriver. Maintenant que je retrouve ma liberté de lectrice, je savoure de replonger dans de folles aventures, de découvrir de nouvelles pépites. Je me dis que j'ai eu la chance d'avoir une maman dame de la bibliothèque. Grâce à elle, j'ai été plongée dans un univers qui m'a plu et me plait encore, un univers infini. J'ai grandi avec les livres qu'elle me conseillait, et si aujourd'hui, elle ne me ramène plus de Max et Lili, on continue à partager sur les thrillers, le fantastique, les biographies, sur tout les autres livres en fait ( ça ira plus vite ). On débat, on partage, on discute, on se fait découvrir nos trouvailles. Elle comprend quand j'arrive avec une heure de retard parce que j'étais plongée dans mon livre, que je me suis couchée à quatre heures du matin parce que je voulais finir les trois tomes d'un coup, quand elle me voit relire les mêmes bouquins pour la centième fois. Et quand elle me parle des histoires qu'elle a raconté au travail, je me dis que les mioches qui l'écoutent ont bien de la chance d'avoir une dame de la bibliothèque aussi fabuleuse. 








jeudi 22 octobre 2015

Moelleux et Boyaux

Il y a deux choses très importantes dans ma vie. Le moelleux, élément indispensable a ma survie, qui me fait pleurer chaque fois que je dois quitter une paire de chaussettes douces et moelleuses et m'oblige a vivre en quasi-permanence dans une espèce de plaid informe gigantesque mais si fabuleux. Et les boyaux, éléments tout aussi indispensables mais d'une autre manière. Alors quand les deux se rencontrent, c'est un peu feu d'artifice dans mon coeur de petit truc vert. Je ne peux donc que partager ces petites merveilles.

En feuilletant un super livre pour mes cours, je suis re-tombée sur un artiste que j'avais déjà croisé. J'ai pas la mémoire des noms - et pas de mémoire tout court d'ailleurs, soyons honnêtes - donc son oeuvre était tombé au fin fond de l'oubli, jusqu’à ce que cet après-midi, entre une page sur les souris obèses et une autre sur les bébés singes qui meurent si ils ont pas de mamans, je retombe sur lui.
O gloire, joie, illumination. 
J'aime les cabinets de curiosités, les bocaux avec des trucs dedans, les collections improbables. Et quand j'étais gosse, je collectionnais les peluches. J'en avais une centaine, chacune avait un prénom et un rôle précis dans notre société imaginaire. Autant dire que la première fois que j'ai vu les photos de Iain Baxter, j'ai hésité entre pleurer de joie, faire une demande en mariage, kidnapper tous mes nounours rescapés pour faire la même chose ou me jeter dans un nuage de moelleux en pleurant toutes les larmes de mon corps parce que quelqu'un avait eu cette idée fabuleuse avant moi. Oui, je sais, si je pleure dans un nuage moelleux a chaque fois que quelqu'un a une idée avant moi, j'ai pas fini de pleurer. Mais j'y travaille. 

Bref, je me tais, et je vous laisse avec les photos de ce cher Iain Baxter. 



Et ces photos m'ont rappelé une boutique que j'avais adoré. Des nounours zombifiés. 
La boutique s'appelle Undeadteds, et toutes ces créations sont l’œuvre de Phillip Blackman. Je crois même qu'on peut lui envoyer son nounours a zombifier. Mais encore une fois, les photos sont plus parlantes. 









Note : Je ne peux pas assurer qu'aucun nounours n'a été maltraité pour ces œuvres.

mercredi 21 octobre 2015

Alléluia

Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine,
Bob, également connue sous le pseudo Mrs Yoda vint au monde.
Après des années de projets, de rêves, d'échecs et de désespoir,
elle se rendit compte que sa vie était un bordel assez fabuleux.
Afin de remettre de l'ordre dans ses marques pages,
et d'avoir enfin un endroit ou centraliser toutes ses connaissances
o combien indispensables a l'espèce humaine,
elle décida de créer un blog.

Voila.
Je suis persuadée que les chats sont des extraterrestres venus envahir la Terre et nous réduire en esclavage.
Mais un jour, je prendrais ma revanche en kidnappant tous les petits chats de la planète.